Berger des Pyrénées à poil long

région France (Pyrénées)
taille (avec un écart de 2cm en dessus): de 40 à 48 cm pour les mâles ; de 38 à 46 cm pour les femelles ;
poil fauve plus ou moins foncé, avec ou sans présence de poils noirs ; gris plus ou moins clair, avec souvent des taches blanches, notamment au niveau du poitrail et des pattes ; « arlequin » dans diverses tonalités sans présence de fauve noir avec ou sans tac
robe poil presque lisse pouvant présenter de légères ondulations ; la fourrure de cadenettes est aussi une caractéristique de cette variété
fédération Nomenclature FCI groupe 1 section 1 no 141
introduction
Le berger des Pyrénées désigne deux races de chiens : le berger des Pyrénées à poil long et le berger des Pyrénées à face rase.
origines
Bien que d'origines anciennes, le berger des Pyrénées est quasiment inexistant et inconnu en dehors des vallées pyrénéennes dont il est originaire. Les attestations de son existence sont donc rares et tardives : si l'illustration du « chien de berger » pour l'Histoire naturelle de Buffon évoque pour certains un face rase, il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour trouver, sans conteste, la première illustration du berger de Pyrénées dans une oeuvre du peintre palois Alfred Dartiguenave, Une famille à Barèges. Pierre Mégnin l'évoque lors d'une conférence en 1893 dans la nomenclature des bergers français et le comte de Bylandt en donne un premier standard approximatif en 1897. C'est véritablement à la Guerre de 14-18 que le berger doit ses débuts de notoriété : recruté à partir de 1916 par le service des chiens de guerre pour ses qualités olfactives, il est utilisé en tant qu'accompagnateur de patrouilles ou chien de liaison (estafette). C'est dans cette dernière utilisation qu'il excelle - sa tâche consistant à passer rapidement coûte que coûte en évitant les hommes - ainsi que l'a souligné J. Dhers, ancien officier dresseur du service des chiens de guerre : « [...] il est de mon devoir de proclamer hautement que c'est la race du petit Berger des Pyrénées qui a fourni à l'armée, les chiens de liaison les plus intelligents, les plus roublards, les plus rapides et les plus habiles » ou encore Paul Mégnin, sous-officier du même service : « Les bergers des Pyrénées étaient des chiens fort intelligents qui comprirent très vite ce que l'on exigeait d'eux, et devinrent d'excellents, réguliers et sûrs chiens de liaison. ». Mais si le conflit mondial a contribué à révéler la race auprès du public, elle verse en contrepartie un lourd tribut : « on a pu dire justement que nulle autre race française n'a payé plus largement la rançon du sang ». Après la guerre, le cheptel décimé se reconstitue peu à peu. C'est ainsi qu'au début des années 1920, deux groupes d'amateurs commencent à s'intéresser aux races pyrénéennes. Le premier présente à la Société centrale canine en octobre 1921 un standard dont l'homologation est refusée. De nouveau réuni en juillet 1923 à Tarbes par Bernard Sénac-Lagrange, ce même groupe fonde la Réunion des amateurs de chiens pyrénéens (RACP), l'actuel club de race en France. Parallèlement, le Club français du berger des Pyrénées, est créé en 1921 par un second groupe d'amateurs présidé par le colonel Tolet. Le Club ne survit pas à la mort de son fondateur : en 1946, il fusionne avec la RACP toujours présidée par Sénac-Lagrange.