Beauceron

région France
silhouette grand chien
taille 61 à 70 cm
poids 40 à 50 kg
poil Ferme, couché, de 4 à 5 cm de long
robe Noir et feu ou arlequin (bleu bigarré marqué de fauve)
tête Crâne plat ou légèrement arrondi d'un côté à l'autre
yeux Horizontaux, de forme légèrement ovale, marron foncé
oreille Semi-dressées ou tombantes
queue Entière, portée bas
comportement Chien d'un abord franc et sans peur, l'expression est franche, jamais méchante ni peureuse ni inquiète. Le caractère du beauceron doit être sage et hardi.
fédération Nomenclature FCI groupe 1 section 1 no 44
introduction
Beauceron, Berger de Beauce, Berger français et Bas-Rouge sont les dénominations d'une race de chien de berger d'origine française. Apparitions au cinéma Le Beauceron apparaît dans les longs-métrages suivants : Moonraker (1979, avec Roger Moore). L'ennemi de James Bond (Drax, joué par Michael Lonsdale) possède deux Beaucerons qui protègent leur maître et qui impressionnent James Bond lorsque ce dernier les approche. L'Ours (Jean-Jacques Annaud, 1988). Les chasseurs d'ours possèdent une meute de Beaucerons qu'ils utilisent pour attaquer les ours. Les chiens ne viendront jamais à bout de Bart, l'ours adulte. Mon père, ce héros (Gérard Lauzier, 1991, avec Gérard Depardieu et Marie Gillain). Les parents du petit ami de l'héroïne possèdent un Beauceron. Son rôle dans le film se limite à une fonction de garde et de protection de la propriété lorsque le père de l'héroïne prend sa fille en filature. Gaspard le bandit (Benoît Jacquot, téléfilm diffusé en 2005 sur France 2, avec Jean-Pierre Jorris, Natacha Régnier, Jean-Hugues Anglade). Tatie Danielle (Étienne Chatiliez sorti en 1990 avec Tsilla Chelton). Tatie Danielle possède un beauceron appelé Garde-à-vous. Elle lui parle régulièrement, généralement pour médire de sa voisine ou de sa domestique.
origines
Comme la plupart des bergers européens continentaux, l'origine du Beauceron remonte au canis palustris (ou « chien des Tourbières molosse »). Les évolutions et les apports intervenus au cours des siècles indiquent un tronc commun originel relativement disparate, compte tenu de la morphologie polyvalente requise par la fonction de berger et des spécificités de la race. À l'origine destiné à protéger les troupeaux de moutons, le chien de berger s'est vu attribuer un rôle de chien de conduite, au Moyen Âge, via l'application du principe de vaine pâture. En raison de son imposante stature, l'ancêtre du Berger de Beauce a certainement assumé la double fonction de protection et de conduite des troupeaux, dans les plaines françaises, alors que les chiens de taille moyenne effectuaient le même travail en montagne. Dans son Cours d'agriculture, l'abbé François Rozier mentionne un mâtin « hardi » et « capable d'attaquer et de terrasser un loup à lui seul », qui pourrait être entré dans le patrimoine génétique du Beauceron, parmi d'autres ascendants. Lors de la première exposition canine française qui eut lieu en 1863, sur les 16 chiens de berger présentés, 13 d'entre eux montrent un type lupoïde et une robe noir et feu. Il s'agit certainement de la première apparition officielle des ancêtres du Berger de Beauce. En 1893, le vétérinaire Pierre Mégnin, à l'origine de l'appellation « Berger de Beauce », publie les caractéristiques du chien. Il le différencie de son cousin à poil long, le Berger de Brie. La même année, le premier sujet, Bergère de la Chapelle, est inscrit au Livre des Origines Français. En 1896, une commission expressément créée pour examiner les caractéristiques des deux principaux chiens de berger français : l'un à poil court (le Berger de Beauce), l'autre à poil long (le Berger de Brie), définit les bases de la sélection. Cette commission, composée d'experts et d'agriculteurs-éleveurs (mais sans bergers!), détermine les critères de la race et officialise la dénomination « Berger de Beauce », en stipulant bien qu'il ne s'agit nullement de la région d'origine mais d'une convention de langage. De cette commission naît, la même année, le Club Français du chien de Berger. Un premier standard est publié l'année suivante. Relativement vague, il admet une taille de 60 à 70 centimètres, sans distinction de sexe, et il autorise différentes couleurs de robe. En 1911 et à l'initiative de l'éleveur Siraudin, on crée le Club des Amis du Beauceron, club officiel de la race. Le standard est alors revu pour homogénéiser la taille et supprimer les robes devenues rares. La quasi-disparition progressive du pastoralisme dans les plaines françaises (première moitié du XXe siècle) oblige le Berger de Beauce à se reconvertir. Comme certains de ses cousins, il réussit brillamment ce pari. Dans les disciplines de défense tout d'abord, mais surtout dans un double rôle qu'il remplit à merveille : chien de garde et chien de compagnie. Quelques bergers l'utilisent encore pour la conduite de troupeaux. Certains propriétaires de Beaucerons pratiquent l'un ou l'autre sport canin avec leur chien. Le Beauceron fait partie des quelques races admises dans les disciplines comprenant une épreuve de mordant. En France, le nombre annuel de naissances est relativement stable (entre 3000 et 4000), depuis les années 1970, la race n'ayant jamais subi les conséquences d'un effet de mode passager. Le Berger de Beauce figure dans le top 15 des naissances en France, mais la race pourrait bien souffrir de l'interdiction de la coupe des oreilles car le port des oreilles semi-dressées ou tombantes change radicalement la physionomie du chien. Depuis cette même période, le Beauceron s'exporte mais il reste relativement discret en dehors de l'Hexagone.
caractère
Le beauceron est un chien impressionnant mais souvent très affectueux, qui se plaît en compagnie des humains. Endurant, il doit pouvoir se dépenser régulièrement. Il exige un dressage parfaitement maîtrisé car, à part sa puissance physique, il a souvent beaucoup de tempérament. En général, il est amical avec les enfants de la famille. Polyvalent et sportif, il s'adapte à de nombreuses activités: dressage, gardiennage, sauvetage, pistage, traîneaux, concours de beauté...